Traitement d’une Rhinopharyngite et d’une angine de l’enfant

Traitement d’une Rhinopharyngite et d’une angine de l’enfant
Traitement d’une Rhinopharyngite et d’une angine de l’enfant

Le principe du traitement d’une rhinopharyngite ou d’une angine est simple, ce qui explique un recours fréquent des mères à l’automédication,surtout pour les épisodes à répétition. Cette attitude n’est pas aberrante, à condition de rester prudent.

La première règle est de ne jamais donner des antibiotiques à l’enfant sans avis médical. En effet, seul le médecin peut juger si l’infection relève ou non d’un traitement par antibiotiques. De plus, il ne prescrit pas toujours la même molécule, en fonction du contexte. Un antibiotique inadapté risque non seulement d’être sans effet, mais aussi de diminuer l’efficacité globale du produit chez d’autres personnes. On dit que les germes deviennent résistants à l’antibiotique.

La deuxième règle essentielle est de ne pas continuer plus de deux jours un traitement qui semble inefficace, il faut alors reconsulter le médecin.

Que doit-on penser des antibiotiques ?

En pratique, les antibiotiques sont inutiles dans les rhinopharyngites puisqu’un virus est en cause dans la majorité des cas.

La situation est un peu plus complexe pour les angines. La plupart sont virales, mais la possibilité d’une angine à bactéries de type streptocoques fait que le médecin prescrit assez souvent un traitement antibiotique. En effet, certains streptocoques responsables d’angines peuvent s’attaquer aux reins et aux articulations. L’angine est alors suivie d’un rhumatisme articulaire aïgu, une maladie souvent bénigne mais qui peut laisser des séquelles au niveau du cœur.

Heureusement, ces complications, fréquentes il y a quelques dizaines d’années, ont pratiquement disparu depuis que toutes les angines sont traitées par pénicilline, un antibiotique auquel le streptocoque est très sensible.

Ce qu’il faut faire en pratique en cas d’angine ou rhinopharyngite

Faire chuter la fièvre est capital en particulier chez un nourrisson chez qui une température élevée peut suffire à entraîner des convulsions.

Découvrir l’enfant, le faire boire et lui donner un bain tiède (pendant10 minutes à une température inférieure de 2 degrés à sa température corporelle) sont de bons réflexes mais ils ne sont pas suffisants. Les médicaments type aspirine ou paracétamol, sont plus efficaces. Ils sont donnés quatre fois par jour à dose adaptée au poids de l’enfant. Outre leur effet antipyrétique (contre la fièvre), ils agissent sur la douleur (effet antalgique).

Pour les rhinopharyngites, lutter contre l’obstruction nasale en mouchant régulièrement l’enfant et en lui rinçant le nez avec du sérum physiologique est la deuxième priorité. L’usage d’un mouche-bébé est recommandé chez les tout-petits.

Les décongestionnants nasaux, qui agissent en contractant les vaisseaux du nez ne sont utiles qu’en cas d’obstruction nasale très importante. Il ne faut en tout cas les utiliser ni très souvent, ni très longtemps. Lors d’une angine ou d’une rhinopharyngite, des décongestionnants locaux peuvent être utiles, en collutoire ou en pastilles chez l’enfant plus grand.